mercredi 24 septembre 2008

Love Gourou : pour le Myers et pour le pire

Navrant digest de la carrière de Mike Myers, Love Gourou n'arrachera des sourires consternés qu'aux plus hardcore de ses fans. Barbe postiche autour du cou, accent indien en sus, l'acteur surjoue les gourous du gotha et déroule ses grimaces face à une Jessica Alba qui cherche la sortie. Entre deux vannes à base de 1- poils, 2- cul, 3- poils de cul, un semblant de pitch s'échine à justifier l'existence du truc : pour passer chez Oprah et sauver un club de hockey de la déroute, le gourou Pitka doit réconcilier un joueur avec sa femme, une belle donzelle qui l'a quitté pour un gardien bien membré (Timberlake). Le tout sous l'œil de la bandulatoire proprio du club, inexplicablement dingue des mantras du gourou. A peine digne d'un direct-to-dvd, le résultat n'échappe au pilon qu'in extremis, graciée au nom du minimum syndical de la comédie américaine.

Inutile de traquer ici la moindre idée de tempo, photo ou mise en scène. Love Gourou se borne à shooter l'abattage de Myers et empile les saynètes informes à un rythme parfaitement mécanique. Le très moyen Rien que pour vos cheveux frayait dans ces mêmes eaux (la comédie débilo-ethnique) il y a quelques semaines, mais sa logique exponentielle le maintenait à flot, juste au-dessus du marasme. Love Gourou n'a même pas ce souci et, lové dans sa bêtise crasse, dévoile progressivement son visage le plus détestable : relancer coûte que coûte la carrière d'une star déclinante. L'embarras est tel que l'on croit parfois reconnaître Mickael Youn sous le déguisement du gourou. RIP Myers.

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